Alala, ça sentait le Evangelion à plein nez. Et ça aurait pu, mais tout comme son film, Guillermo del Toro maîtrise son histoire et son scénario. Multiples pistes, comeback, affrontements internes/externes, l’enchaînement de l’histoire et des combats se fait avec un rythme toujours rapide mais jamais monotone. Sans aller trop vite et sans pour autant simplifier ses développements, tout est fait pour nous amener vers le but ultime de la guerre : la victoire finale.
Alors oui, elle est facile et attendue, mais son cheminement n’est pas aussi linéaire que l’on pourrait le croire. Ça manque cruellement de femmes, malgré un duo qui arrive tout de même à concentrer notre attention dans ses épreuves. Le fun et l’humour sont assez effacés pour encore plus souligner les épopées titanesques des combattants dans le monde entier. Heureusement entre Charlie Day, Burn Gorman et Ron Perlman (magnifique), on sourit avec plaisir de leurs exubérances. De toute façon, les points faibles ignorés font la force du film en évitant les clichés habituels ou les trop grosses facilités du genre
Vous l’aurez compris, les combats sont votre principale raison d’aller voir ce film, avec une 3D complètement à la hauteur de décors fabuleux et de la démesure de ces affrontements. Jamais trop longs, jamais trop courts, jamais similaires, la musique complète l’épique de cette action qui ridiculise tout ce que le style mécanique a pu produire auparavant. On ne se lassera pas de cette mise en scène fabuleuse qui accuse un peu du côté sombre des nombreuses scènes de nuit, dans une volonté de se baser que sur une lumière naturelle.